Il existe différents types de fibres nerveuses dont les terminaisons libres forment les nocicepteurs, les capteurs de l’information douleur. Si toutes relient les organes périphériques à la moelle épinière, leur diamètre diffère grandement, de même que l’épaisseur de la gaine de myéline qui entoure la fibre nerveuse (ou axone). Or le diamètre de la fibre et sa myélinisation influencent tous deux la vitesse de conduction de l’influx nerveux : plus le diamètre d’une fibre est grand, plus elle est myélinisée, et plus cette fibre conduira l’influx nerveux rapidement, de 80 à 120 m/s pour la fibre A-alpha (TGV), celle de l’urgence, à seulement 0.5 à 2 m/s pour la fibre C (piéton), celle de la douleur chronique.
Les différentes vitesses de conduction des deux types de fibres nerveuses nociceptives (A-delta et C) expliquent la façon particulière dont on ressent la douleur lorsqu’on se blesse : d’abord une douleur aiguë, vive et précise qui fait place quelques secondes plus tard à une douleur plus diffuse et plus sourde.
Des chercheurs japonnais de l’université de Chiba ont mené une étude sur l’effet d’un champ magnétique statique sur l’intensité de la douleur transmise au cerveau. L’étude a été réalisée sur le nerf sciatique de grenouille in vitro. Elle a porté sur 3 groupes : un groupe témoin sans exposition au champ magnétique, et 2 groupes exposés à un champ magnétique non-homogène d’un flux de 0,21 à 0.7 T (2100 à 7000 Gauss) pendant 6 heures.
Les résultats ont montré que la vitesse de conduction nerveuse des fibres C a été significativement réduite sous l’effet du champ magnétique statique de 0.7 T pendant 4 à 6 heures, comparativement au groupe témoin mais sans effet sous un champ magnétique de 0.21 T. A partir de ces résultats, les chercheurs ont considéré que l’exposition à un champ magnétique modéré atténue la perception de la douleur.
Bien que pour les chercheurs les raisons mécaniques de cette diminution restent à clarifier, le champ magnétique statique pourrait affecter le comportement de certains types de canaux ioniques associés aux fibres C, ces canaux qui permettent de propager de l’un à l’autre l’information douleur.
Une étude de plus qui montre l’action antalgique des aimants thérapeutiques comme l’étude Lombalgis sur les lombalgies chroniques :
Étude champ magnétique conduction nerveuse :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22430817